Grosse tuile il ya deux semaines, en triant un peu (il ya du boulot) mes scans d’archives je m’aperçois que toute une série d’images a totalement disparue – plus – rien – « catastroche! »
Ah ! oui mais non ! c’était bien des photos argentiques, OUF !
C’est une petite série d’image sans prétention que j’avais faite « à l’arrache » lors d’une mission à Marrakech. Pas de temps pour travailler dessus, je devais suivre des personnes sur place donc je ne maîtrisais ni chrono. ni directions. Je n’ai pas eu le temps de m’éclipser un instant. Je donc glané ce que je pouvais.
Mais je ne me plains pas, c’est mieux que rien. Bref c’est plus de l’imagerie touristique qu’une série valable, mais coup de chance il y avait un ou deux clichés qui m’avait marqué.
Puis à mon retour j’ai voulu tester un papier sous forme de livret et me suis décidé à utiliser quelques unes de ces photos pour faire l’essai. C’est bien entendu du tirage numérique. J’ai donc scanné et arrangé rapidement les quelques photos de mon passage éclair sur le continent Africain. Et j’ai commandé le livret, dont je présente ici quelques pages.
Et c’est là que s’est situé mon trait de génie, oui il m’en faut peu, à chacun son échelle, la mienne est petite, les échelons y sont plus facile à gravir : – Appuyer sur le bouton commander –
En effet mine de rien scanner, éditer, corriger un peu les scans en contraste et densités, les mettre dans l’ordre, faire une petite mise en page basique, cela prend du temps.
Du temps de perdu s’il n’abouti sur rien de concret, sur rien de tactile. Alors même si ça n’est pas de la grande photo qui va marquer l’histoire, il faut franchir le cap. Tiens, c’est marrant alors que j’écris ces lignes une cliente m’appelle pour obtenir des tirages, « enfin quelque chose sur du papier » me dit-elle. Comme quoi …
Le vol de cigognes qui m’a marqué, un vol plané très lent dans un flux d’air laminaire, magique:
Donc pour solde de tout compte, j’ai perdu toute la partie numérique mais il me reste les négatifs, vive l’argentique ! et surtout ce petit livret ce qui est encore mieux. Rien de nouveau sous le soleil la morale de l’histoire c’est tirer, tirer, tirer, ça fait vivre la photographie (et l’humanité …).
Mais surtout cela permet de se corriger soi-même, car une fois dans les mains on se rend mieux compte de ce qui fonctionne et de ce qui cloche, dans l’image, la mise en page ou bien les deux. Comme la mise en page ci-dessus, non mais à quoi pensais-je ? Raahh ! Et bien justement je ne pensais pas, j’ai fais ça rapidement (trop). Mais bon j’ai au moins quelque chose entre les doigts pour attester de mes bêtises … le meilleur moyen de s’en vacciner!
Au final ce papier de base n’est bien sûr pas fantastique mais il tient la route et permet d’avoir à moindre coût un aperçu de la mise en page choisie, et/ou de l’enchaînement. Et dans ce cas je suis parti dans toutes les directions.
En faisant suivre des contre-pages noires par des blanches, avec bien sûr une idée derrière la tête. Au final l’essai en valait la peine, cela m’a donné des idées. Comme ne pas recommencer des erreurs évidentes de flux !
Une dernière vue du taxi avant l’aéroport, qui tranche avec le luxe de l’hôtel plein d’étoiles …
Au final je garderais le tirage de livret sur papier de base pour des images à fort contraste ou bien celles où la subtilité des tons n’est pas l’objet, comme dans cette dernière photo. Mais la véritable valeur de ce procédé est pour moi tout autre.
En effet ces petits livrets au tirage peu onéreux sont au final des outils plus intéressant qu’il n’y parait, d’abord parcequ’on finalise en partie le processus photographique, ensuite parcequ’on crée un point d’encrage visuel pour les petits travaux qui peuvent être intégrés à une autre série d’images, et enfin parcequ’ils permettent l’améliorations constante des ou de la méthode de présentation des photos. Et ce, particulièrement en terme de flux de lecture.
Mais surtout parcequ’on a l’ultime sauvegarde ! l’électronique ne tuera pas le papier. Pour moi, aussi basique-soit elle la feuille de cellulose battra toujours le pixel rétro-éclairé.
Hello,
Tu as tirer ce petit carnet sur quel site ?
C’est sympa pour un truc pas prise de tête je trouve !
Merci
Hello Mat!
Je l’ai tiré sur Blurb, rien de sorcier donc. Pas honéreux et rapide à monter.
Sur ce format le papier est très basique mais c’est amplement suffisant pour un tirage d’essai une étude ou une présentation de concept.
Et maintenant qu’ils proposent de vrais tirages offsets on peut élaborer un projet de livre et le mener à un terme commercial aux meilleurs standards sans quitter leur plateforme.
A bientôt !
Salut Alexis,
Sur quel papier a tu tirer ce petit livret?
Je trouve le format vraiment sympa pour un livret noir et blanc.
Merci
Bonjour Victor,
J’ai utilisé le papier de base disponible car sur ce petit format (appellé « Grand Poche » ou « Trade book ») on ne peut choisir parmi tous les papiers disponibles pour les livres grands formats. Les deux papiers disponibles sont « Blanc Non Couché » et « Crème ». Le premier est plus adapté à la photo que le second, qui est plus sympa pour l’écriture. J’ai donc choisi le blanc. Ceci étant on peut très bien choisir crème c’est une histoire de goût, et le papier est légèrement plus épais. Tout dépend du rendu souhaité.