Un des principes de base concernant l’exposition en photographie expliqué à travers une analogie très simple.
Si la vidéo ne te suffit pas, voici quelques mots supplémentaires pour bien accrocher cette notion à tes connaissances.
Une pellicule argentique (ou un capteur numérique, pas de différence de ce point de vue là) a besoin d’une certaine quantité de lumière pour qu’une image puisse être capturée ou enregistrée.
On peut connaître cette quantité de lumière au moyen d’une mesure. Nous verrons comment dans un autre article.
Faisons l’analogie suivante:
la lumière est représentée par de l’eau.
la quantité de lumière que doit recevoir la pellicule est équivalente à un verre doseur plein.
Donc à chaque fois que le verre d’eau sera plein l’image, donc la photo, pourra correctement se former à la surface de la pellicule.
Peu importe que le verre se remplisse lentement ou rapidement. Dès lors qu’il est plein, la pellicule est bien exposée i.e. elle a reçue la bonne quantité de lumière.
Poursuivons l’analogie:
l’objectif de l’appareil photo sera représenté par un verre en plastique dont on a percé le fond. Le verre en plastique correspond à l’objectif et le trou percé correspond au diaphragme de l’objectif.
Sur un objectif on peu changer la taille du diaphragme i.e. la dimension du trou. Sur la bague de diaphragme situé sur l’objectif on peu lire un série de nombre comme ceux en bleu situés en bas de cette illustration:
On comprend dans cette illustration que plus le diaphragme est fermé (petite ouverture ou petit trou) plus le nombre correspondant est grand et inversement. donc un diaphragme ouvert à F/2.8 laisse passer plus de lumière que si il était ouvert ou fermé dans ce cas à F/11.
Prenons par exemple deux verres en plastique. Dans le premier on perce un grand trou, correspondant à un diaphragme très ouvert. Et dans le second on perce un tout petit trou.
Poursuivons encore notre analogie:
La vitesse d’obturation qui est aussi appelé temps de pose est le temps durant lequel la pellicule (ou le capteur numérique) est exposée à la lumière. Dans notre analogie la vitesse d’obturation correspond au temps nécessaire pour remplir le verre doseur en entier.
Sur un appareil photo il représenté par un nombre (ligne du dessus dans l’illustration ci-dessous) qui en fait correspond à une fraction de seconde. En effet les temps d’exposition, temps de pose ou vitesse d’obturation sont souvent très courts et inférieurs à une seconde.
Si on place le verre en plastique percé d’un trou au dessus du verre doseur et que l’on verse de l’eau dans le verre en plastique percé on constate bien entendu le phénomène suivant:
Il faut plus de temps pour remplir le verre doseur quand on utilise le verre en plastique percé d’un petit trou que lorsqu’il est percé d’un gros trou.
On en déduit que plus le diaphragme est ouvert (petit nombre par exemple F/2.8) moins il faut de temps pour bien exposer la pellicule (ou le capteur).
Et inversement plus le diaphragme est fermé (grand nombre par exemple F/11) plus il faut de temps pour bien exposer la pellicule (ou le capteur).
Donc quand on ouvre le diaphragme il faut augmenter la vitesse d’obturation pour garder la même exposition. On peut donc exposer la pellicule (ou le capteur) exactement de la même manière mais avec des réglages différents. Par exemple si une mesure d’exposition nous donne les valeurs suivantes à utiliser: [F/2.8 et 1/1000s]. Et bien c’est strictement équivalent au couple[F/4 – 1/500s] mais aussi au couple [F/5.6 – 1/250s] jusqu’à [F/16 – 1/30s].
Pourquoi donc utiliser un couple [vitesse d’obturation – diaphragme] plutôt qu’un autre ? nous verrons ça dans un autre article.
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