J’ai déjà mentionné à propos du développement argentique noir et blanc qu’on peut ré-utiliser le fixateur, ainsi que le bain d’arrêt d’ailleurs.
Oui mais combien de pellicule peut-on traiter avant qu’il ne soit saturé et donc hors d’usage ?
C’est très important car c’est à une bonne opération de fixage que l’on doit la bonne conservation du négatif. S’il n’est pas bien fixé le négatif se tache et dans le pire des cas noirci au cours du temps de façon irréversible.
Ce qui est valable pour celui-ci l’est pour les autres
Il existe plusieurs façon de s’assurer que la solution de fixateur n’est pas épuisée:
- On peut utiliser une amorce et vérifier qu’elle se clarifie en moins d’une minute dans le fixateur
- On peut noter le temps de clarification de l’amorce et lorsque celui-ci est le double de l’initial on le remplace
- On peut multiplier par 3 ou 4 le temps de clarification, par 6 pour les émulsions tabulaires ….
- On peut utiliser des bandelettes de test (Tetenal en fourni)
- On peut juger de la couleur du fixateur, quand celui-ci jauni c’est qu’il est saturé
- etc … etc …
Tout cela est plus ou moins pratique et dans le cas 3 même hasardeux car rien ne nous dit quand il faut remplacer le fixateur.
Le meilleur moyen à mon sens, en tout cas celui qui a ma faveur, après m’être fait frisé les moustaches par diverses techniques dont la 2 et 3 … c’est tout simplement de savoir combien de pellicule on peut traiter par litre de solution.
Je n’ai pas envie de perdre du temps à faire des tests à chaque session de développement.
C’est le moyen le plus efficace pour ne pas regretter d’avoir « bousillé » un, ou dans mon cas plusieurs films à la fois … On peut toujours tenter de refixer un film mal fixé par la suite, mais c’est une galère car il faut d’abord lui retirer, quand c’est possible, la fine pellicule déposée par l’agent mouillant. Donc de longs rinçages en prespective, bref une é-norme perte de temps.
Dans les exemples ci-dessus la balance des blancs (la « teinte ») est intentionnellement bleue pour bien mettre en évidence le problème de fixage avec une solution saturée.
Voici un exemple de négatif mal fixé: fixateur épuisé
Voici un exemple de négatif bien fixé: fixateur actif
Les tâches brunâtres dans le premier négatif (celui qui est mal fixé) correspondent aux endroits où le fixateur n’a pas pu accomplir complètement son travail. J’ai choisi deux clichés avec beaucoup de zones noires (claires sur le négatif) car ce sont les endroits où le fixateur fournit le plus gros de son travail.
Pour savoir combien de pellicule on peut traiter il suffit soit de vérifier dans les fiches techniques du fabriquant ou bien d’en faire soi-même le décompte après quelques mauvaises experiences. Pas besoin de deviner d’où est venu ma prise de conscience … l’existence de cet article atteste de mon penchant pour le bon vieux « vazyetpionverra » …
Bref mon constat: 2.5 litres de solution d’Ilford Rapid Fixer diluée à 1:4 me permettent de fixer correctement 65 films 135. Ce qui revient à 26 films par litre de solution. Les fiches techniques d’Ilford indiquent une capacité de traitement avant épuisement de 24 films par litre de solution.
Je confirme que l’expérience rejoint les valeurs mentionné dans les « specs sheet« , bien que cela n’est pas ressorti d’un essai intentionnel, mais plutôt d’un oubli malheureux. Le 66ième film dans ma préparation de fixateur ressort mal fixé … on ne peut donc pas tirer trop longtemps sur la corde. Mieux vaut s’en tenir aux fiches techniques.
J’en profite pour donner la même info sur le bain d’arrêt Ilford Ilfostop puisque ça marche:
Cela me prouve encore une fois que tout noter permet de retracer la source de l’erreur. Et vu que je note la date de chaque développement j’ai bien pu retracer mon problème à un mauvais fixage plutôt qu’à un soucis de développement auquel je pensais initialement.
Il suffit donc de noter sur les flacons de fixateur le nombre de pellicules qui sont passées dans la solution. Plus rapide, plus efficace, pas de question à se poser.
En terme de surface une pellicule 120 correspond à peu de chose près à une pellicule 135 donc on peut additionner dans ce cas le nombre de film 120 à celui des 135.
En concernant le fixatuer pour les papiers, on peut re-utiliser 4 fois (il pariat plus en plus juane). Chez les pellicules, c’est plus difficile a dire – normalement un ou deux fois (après ca, j’utilise pour les papiers).
Hmm, je dois dire que je ne suis pas d’accord. Concernant le nombre d’utilisation cela dépend de la quantité et concentration de fixateur utilisées dans le bain… Les « data sheet » des fabriquants sont fiables selon mon humble experience.