La prise de vue de concert n’est pas du tout mon domaine, je remercie donc particulièrement le groupe Pilgrim et l’OPA Bastille de m’avoir donné le feu vert et ouvert leur portes.
Les photos qui suivent forment la petite série sans prétention capturée lors de cette soirée du 8 Janvier 2015.
C’est surtout pour moi le premier essai d’un travail d’approche des artistes du monde de la musique.
N’y connaissant pas grand chose je cherche donc d’abord à respirer l’ambiance ressentir l’atmosphère qui plane dans cet univers avant d’aller plus loin.
Bref, côté technique la plupart des photos ont été prises sur de la HP5+ exposée à 3200 et poussée au développment dans de l’Ilfotec DDX.
Seule la seconde (une fin de film) est en Tri-X à EI 200 dans du HC110. La troisième et quatrième: Tri-X exposées à 1600 et poussées dans du HC110.
Et la dernière pour s’éclater: une Tri-X très périmée, très mal stockée, exposée à 3200 et défoncée au développement dans du HC110. Que du bonheur!
Aspect Technique
Je dois clairement caler un peu mieux mes temps de développements afin d’affiner les contrastes. C’était un peu délicat car en dehors de la lumière assez faible 1/30s max 1/60s à F/2.8 pour ISO 3200 elle devenait vite baveuse en dehors du centre de la scène (batteur). Ce qui est assez normal dans le cas des lumières dures dès qu’on s’éloigne des zones bien éclairées. En bref à moins deux mètres du centre: trou noir argentique.
Mais cela reste secondaire car ce qui me semble plus important à travailler sont les plans et séquences afin de retranscrire l’ambiance. J’avoue un penchant pour les flous afin de rendre ce côté mal léché des ambiances rocks. Je n’ai donc pas privilgié le 1/125ième à F/2 … le goût et les couleurs noirs et blancs …
Le grain argentique est donc vraiment dans son élément, même si les contrastes sont durs à gérér ce rendu au goût de gravillon parfumé à l’huile de vidange est tip-top. Enfin pour moi …
Pour pousser le bouchon plus loin j’ai voulu tenter sur un rouleau de maximiser les « saletés » en prenant un film 120 très périmé (le voile du négatif est massif). Que j’ai ensuite manipulé au développement comme un sauvage pour l’endommager un peu plus, d’où les traces bizarres et autres rayures (dernier cliché).
Là on rentre plutôt dans le cadre de la « lomographie » où on maltraite le film le plus possible. Le problème c’est que les pétouilles et autres « blops » doivent tomber au bon endroit. Donc au final sur une pellicule on a beaucoup de déchets. Je l’avais sous la main, l’occasion s’est présentée mais je ne suis pas certain de ré-employer cette approche.
Question matos en dehors de la 120 experimentale:
Zeiss Ikon ZM + Biogon 35mm F/2
Canon EOS 1 V + 70-200 F/2.8
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