Nous avons déjà vu que la mesure d’exposition de la lumière réfléchie nécessitait une interprétation pour introduire une correction: la compensation d’exposition.
La façon la plus aisée d’interpréter chaque scène par rapport au gris de référence de la mesure est d’avoir quelques points de repères: Les mesures types, que nous allons voir.
La mesure de lumière réfléchie est celle employée par tous les les posemètres ou cellules embarqués dans les appareils photos.
Tout bon appareil muni d’une cellule doit donc disposer d’un dispositif de compensation d’exposition qui permet d’introduire une correction, ou à défaut d’un système d’affichage qui permet d’observer l’écart voulu.
Par exemple en plein soleil par grand ciel bleu nous savons d’après la règle du F/16 que l’exposition doit être de 1/125 sec à F/16 pour une pellicule de sensibilité ISO 100. Et bien si nous faisons une mesure sur de l’herbe, l’appareil va nous afficher: 1/125 sec à F/11 ou le couple équivalent: 1/60 sec à F/16.
L’herbe a toujours la même compensation d’exposition: -1
La cellule de l’appareil perçoit l’herbe comme étant plus sombre que le gris de référence et donc elle suggère de surexposer de un diaphragme 1/125 sec à F/11. Afin de ramener la mesure à ce qu’elle devrait être (1/125 sec. à F/16) il faut introduire une compensation ou correction d’exposition pour faire comprendre à l’appareil que l’herbe est plus sombre que le gris de référence.
Lorsqu’on introduit une correction d’exposition cela revient à dire à la cellule: « assombri moi cette herbe de 1 diaphragme sinon tu va me donner une herbe trop claire ». La correction à faire est de -1, moins: pour assombrir, un: pour un cran de diaphragme.
Bien sûr il ya des différences d’une cellule à l’autre, d’un appareil à l’autre. C’est pourquoi on s’habitue à son boitier. Un des facteurs qui peut influencer la mesure c’est la direction de la mesure par rapport au soleil, pour les jours de soleil, et par rapport à la direction de la source lumineuse dans les autres cas.
Et oui dès qu’il ya une ombre portée (les brins d’herbe mottes etc … n’en sont pas exclus) la quantité de lumière réfléchie du côté de l’ombre est inférieure au côté plein soleil. Ce phénomène est plus apparent sur certaines cellules que d’autres.
Donc pour ne pas se casser la tête: éviter de faire une mesure à contre jour. Toujours mesurer dans la direction des ombres: on se simplifie la vie. Et on évite aussi les effets de brillance qui perturbent la mesure.
De même pour un ciel bleu sans nuage, on évite de trop se rapprocher du soleil, et c’est moins dangereux pour les yeux.
Mais cela n’a d’intérêt que si on ne connait pas la règle du F/16 ou simplement si on ne veut pas s’ennuyer à chercher le couple vitesse-diaph équivalent pour notre réglage: une petite mesure compensée et hop c’est fait.
Pour l’asphalte « le bitume » il existe plusieurs références. Lorsque le revêtement est bien sombre, presque noir: la correction est de -2. Elle est à 0 quand sa teinte est proche de celle du ciment: gris clair, et -1 entre les deux.
Tableau récapitulatif
Mesure d’expostion sur: | Correction à appliquer: |
---|---|
Asphalte ou bitume noir | -2 |
Ciel bleu, asphalte standard, herbe verte | -1 |
Visage africain | -1/3 à -2/3 |
Ciment ou béton | 0 |
Visage caucasien, asiatique … | +2/3 à +1 |
Murs intérieurs blancs, plâtre blanc | +1 |
Neige | +2 |
Quand on utilise pas le mode Manuel on peut quand même reporter cette mesure sur notre scène grâce à la mémorisation d’exposition … tous ces boutons servent quand même à quelque chose!
Trackbacks / Pingbacks